Maroc/Polisario: la réunion de Vienne "franche et utile"
Al Jazeera - Le Maroc et le front Polisario ont achevé leur réunion informelle en Autriche, avec un accord sur la reprise des négociations sur le Sahara Occidental.
Cette réunion s’est déroulée pendant deux jours en Autriche sous l’égide de Christophe Ross, émissaire spécial des Nations Unies pour le conflit du Sahara Occidental, et en présence d’observateurs d’Algérie et de Mauritanie.
Ross a déclaré que "les deux parties se sont mises d’accord sur la reprise des négociations avec un nouvel esprit", soulignant que "le lieu et la date des pourparlers seront arrêtés en coordination avec les deux parties", qualifiant les négociations d’Autriche de "franches et utiles".
Cette réunion informelle entre le Maroc et le Polisario, tenue loin des projecteurs des caméras, avait pour objectif de préparer le cinquième round des négociations sur le conflit du Sahara Occidental. Les précédents rounds de négociations qui se sont tenus à New-York étaient dominés par les idées préconçues.
Le conflit entre le Maroc et le Sahara remonte à 1975, lorsque le Maroc a annexé le Sahara, qui était colonisé par l’Espagne. Le Polisario, appuyé par l’Algérie, revendiquait depuis son indépendance.
Dès lors, les deux parties sont entrées dans un conflit armé. Les Nations Unies ont joué la médiation en 1991 pour parvenir à un accord de cessez-le-feu, et ont proposé la tenue d’un referendum pour décider de l’avenir du Sahara.
Les tentatives onusiennes en vue de l’organisation du referendum ont été vaines. Le Maroc se montre actuellement intransigeant sur sa proposition d’accorder l’autodétermination au Sahara, dans le cadre d’une souveraineté marocaine.
Alors que le Polisario insiste pour la tenue d'un referendum pour permettre au peuple sahraoui de disposer de son propre destin en choisissant entre l’indépendance et l’autodétermination, donc l'annexion au Maroc.
La dernière colonie d'Afrique
Depuis 1975, trois quarts du territoire du Sahara Occidental sont occupés par le Maroc. Une grande partie de la population originale vit encore dans des campements de réfugiés en Algérie. Ceux qui restaient dans leur pays originaire, sont subis aux violations graves des droits de l'homme, perpétrées par l'occupant marocain. Depuis plus de 40 ans les Sahraouis attendent l'exercice de leur droit légitime à l'autodétermination.
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