Un dossier spécial de Forbes Magazine le 17 Juin 2009 porte sur les revenus l’industrie du phosphate pour le monarque Marocain. La richesse du monarque a augmenté d’un million de dollars en 2008, après la pointe globale des prix des Phosphates. Une grande part de cette industrie est au Sahara Occidental occupé. Le roi Mohamed est l’un des plus riche monarque au monde.
Dossier spécial King Of Rock par Devon Pendleton, 17 Juin 2009
http://www.forbes.com/2009/06/17/king-morocco-phosphate-business-billionaires-royal-conflict. html
Beaucoup de roi ont dû être quelque peu économes cette année, quand les fortunes chutent, mais pas le roi du Maroc, Mohammed VI, dont les douze Palaces coûtent 1 millions de dollars par jour pour fonctionner. Sa valeur nette de 1 à 2,5 milliards de dollars cette année, fait de lui le seul des 15 rois les plus riches du monde à avoir augmenté sa fortune l’année dernière.
Son sauveur est le quasi-monopole de son pays sur le rare phosphate. Une composante clé de l’engrais, le phosphore, extrait sous forme de roche de phosphate, est essentiel dans la production mondiale d’alimentation. « Nous ne pouvons survivre sans phosphate, chaque cellule de votre corps dépend de lui » dit Michael Lloyd, directeur de recherche à l’institut de Floride de recherche sur le phosphate.
Le Maroc contrôle près de la moitié des gisements de phosphates du monde. L’année dernière la nation d’Afrique du Nord a extrait 28 millions de tonnes de roche de phosphates, ce qui le place au troisième rang des plus grand producteurs au monde, derrière la chine et les USA, et le plus gros fournisseur. Les produits des mines de phosphates constituent prés de la moitié des revenus du pays.
C’est une entreprise rentable. La compagnie nationale à monopole, Office Chérifien des Phosphates (OCP) a raflé un bénéfice net estimé à 2,8 milliards de dollars l’année dernière, une augmentation 9 fois plus importante que l’année précédente, grâce à la hausse du prix des phosphates, qui est monté à 500 dollars la tonne en juillet 2008, soit 5 fois la moyenne de 2007 et 12 fois la moyenne de 2006.
Le roi lui-même parle rarement des phosphates, préférant attirer l’attention sur des questions sociales comme les droits de la femme et le niveau de vie. Il a créé un nouveau code de la famille, octroyant à la femme plus de pouvoir et a lancé une initiative de 6 milliards de dollars pour la construction de logement pour les pauvres des zones urbaines. Mais il obtient une partie des profits et a presque certainement une main sur les affaires de l’OCP, et particulièrement il est admis sa « dominance» d’influence dans les pointes des prix des phosphates.
C’est une chose à laquelle vous devez faire face : l’industrie des fertilisants au Maroc est tenue par le gouvernement » dit Lloyd. « Dans les années 70 vous pouviez avoir le phosphate pour 4 dollars. Puis un jour ils ont juste décidé de monter les prix à 20 dollars. » Une autre analyse attribue les hausses de prix des dernières années à des manœuvres de l’OCP, même si la flambée de la demande agricole et le resserrement des fournitures ont probablement été des facteurs aussi.
Cette année, les pressions à la récession ont fait baisser les prix en dessous de 200 dollars, mais c’est assez pour le roi Mohammed VI pour monter d’un cran jusqu’au 7e rang des rois les plus riches. (voir la liste complète des 15 premier ici)
Le monarque marocain qui a pris la succession de son défunt père Hassan II en 1999, et a seulement 45 ans, pourrait monter plus haut dans le classement du fait de la raréfaction des précieuses roches.
Bien que le phosphate soit produit naturellement dans le sol, la croissance mondiale, et la faim des populations demandent plus que ce que la mère nature ne peut fournir. Les experts américains estiment l’épuisement de ces réserves dans les 40 prochaines années. Deux des leaders des fertilisants sur le marché américain, Mississippi Phosphates et Agrifos Fertilizer s’approvisionnent en roche de phosphate auprès de l’OCP. Les réserves marocaines, les plus vastes du monde, seront épuisées dans le prochain siècle.
Il y a aussi des menaces politiques. Bien que le Maroc sous Mohammed VI soit relativement pacifique et pro occident, environ un sixième de ses phosphates vient du territoire du Sahara Occidental. Le Maroc a annexé les 100,000 miles carrés de l’ancienne colonie espagnole en 1975, en dépit de réclamations concurrentes sur la région par la Mauritanie et un mouvement d’indépendance Sahraoui.
La guérilla entre les Marocains et les nationalistes pro indépendance a pris fin après un cessez le feu négocié sous les hospices de l’ONU en 1991, mais la région est toujours considérée comme un territoire occupé. Les plans marocains pour étendre la production de phosphate sont venus sous le feu des militants de droits de l’homme provoquent les menaces des nationalistes à la violation du cessez-le-feu.
Et les activistes ne sont pas les seuls à être concerné par les turbulences dans cette région riche en ressources : plus de phosphate veut dire plus de fertilisants, un problème pour la production alimentaire mondiale. Mais contrairement au pétrole, qui peut être remplacé par le biocarburant ou le propane, « il n’y a pas d’alternative au phosphore », dit David Vaccari, ingéneur à l’institut de technologie Stevens.
Il appelle l’imminente pénurie de phosphate « la question dormante de notre temps ».
La dernière colonie d'Afrique
Depuis 1975, trois quarts du territoire du Sahara Occidental sont occupés par le Maroc. Une grande partie de la population originale vit encore dans des campements de réfugiés en Algérie. Ceux qui restaient dans leur pays originaire, sont subis aux violations graves des droits de l'homme, perpétrées par l'occupant marocain. Depuis plus de 40 ans les Sahraouis attendent l'exercice de leur droit légitime à l'autodétermination.
Selon nous, la première publication traitant des aspects jurisdiques du conflit du Sahara Occidental. Disponible en anglais et en français. Commandez le livre ici.