Parti politique espagnol s’engage à inscrire la cause sahraouie
El Moudjahid, 14 Mai 2009 - Un parti politique espagnol, l’Union Progrès et Démocratie (UPD), connu pour ses positions en faveur du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, s’est engagé à inscrire la cause sahraouie dans l’agenda du Parlement européen.
“C’est parce que le Parlement européen tourne le dos à cette juste cause, en raison du rôle que joue la France dans la défense des intérêts du Maroc, que nous nous engageons à défendre les droits du peuple sahraoui au sein de cette institution européenne”, a affirmé le responsable des relations internationales de l’UPD, et candidat aux prochaines élections européennes, M. Fernando Mauro.
Le responsable politique espagnol s’exprimait, lors d’une rencontre à Madrid sur le thème : “Situation actuelle et perspectives d’avenir du conflit sahraoui”, en présence de plusieurs responsables sahraouis, dont le ministre de l’Urbanisme, Salek Boubih, de représentants du mouvement associatif solidaire au peuple sahraoui et de Western Sahara Resource Watch (WSRW).
Outre le respect des droits de l’homme, la légalité internationale et les résolutions internationales sur le Sahara occidental, M. Mauro a précisé que son parti “défendra particulièrement au sein du PE le droit à l’autodétermination et la pleine indépendance du peuple sahraoui ainsi que la reconnaissance de la République arabe sahraouie démocratique”.
De même, qu’il “dénoncera en Europe le Maroc comme occupant illégal du Sahara occidental qui viole les droits de l’homme des Sahraouis et pille leur ressources naturelles”, a-t-il ajouté. M. Mauro s’est engagé, par ailleurs, au cas où il serait élu au Parlement européen, à se rendre dans les territoires sahraouis libérés, “mais sans passer par le Maroc afin de ne pas reconnaître la souveraineté du Maroc sur les territoires sahraouis qu’il occupe”, a-t-il précisé. Dans ce sens, il a dénoncé “les 34 ans de honte avec le processus de décolonisation bâclé par l’Espagne”.
L’Etat sahraoui a le droit d’exister
De son côté, Zahra Ramdane, présidente de l’Association des femmes sahraouies en Espagne et responsable des relations internationales de l’Union nationale des femmes sahraouies (UNFS), a rendu hommage à la position de l’UPD, soulignant que cette formation politique est “l’une des rares qui sentent cette responsabilité de l’Espagne et qui dénonce la chape de silence imposée à la cause sahraouie”. Elle a rappelé que le peuple sahraoui mène sa lutte “sans recourir à la violence pour revendiquer ses droits”, ajoutant qu’il “continue toujours de croire en les Nations unies, malgré de longues années d’attente dans l’espoir de la mise en œuvre des résolutions internationales”.
Pour leur part, le ministre sahraoui et le délégué du Front Polisario dans la région de Madrid, ont axé leur intervention sur l’injustice dont souffre le peuple sahraoui, depuis plusieurs années, et la dénonciation des droits de l’homme par le Maroc dans les territoires sahraouis occupés. Ainsi, M. Boubih a souhaité que l’Espagne soutient une solution au Sahara occidental conforme à la légalité internationale, similaire à celle promue par le Portugal permettant l’indépendance du Timor Leste.
La dernière colonie d'Afrique
Depuis 1975, trois quarts du territoire du Sahara Occidental sont occupés par le Maroc. Une grande partie de la population originale vit encore dans des campements de réfugiés en Algérie. Ceux qui restaient dans leur pays originaire, sont subis aux violations graves des droits de l'homme, perpétrées par l'occupant marocain. Depuis plus de 40 ans les Sahraouis attendent l'exercice de leur droit légitime à l'autodétermination.
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